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Plan communal de sauvegarde

Contexte légal et réglementaire

 

Le plan communal de sauvegarde regroupe l’ensemble des documents de compétence communale contribuant à l’information préventive et à la protection de la population. Il détermine, en fonction des risques connus, les mesures immédiates de sauvegarde et de protection des personnes, fixe l’organisation nécessaire à la diffusion de l’alerte et des consignes de sécurité, recense les moyens disponibles et définit la mise en œuvre des mesures d’accompagnement et de soutien de la population. Il est obligatoire dans les communes dotées d’un plan de prévention des risques naturels prévisibles approuvé ou comprises dans le champ d’application d’un plan particulier d’intervention. Le plan communal de sauvegarde est arrêté par le maire de la commune. La mise en œuvre du plan communal de sauvegarde relève de chaque maire sur le territoire de sa commune.

 

Les pouvoirs de police du maire impliquent le « soin de prévenir, par des précautions convenables, et de faire cesser, par la distribution des secours nécessaires, les accidents et les fléaux calamiteux ainsi que les pollutions de toute nature, tels que les incendies, les inondations… de pourvoir d’urgence à toutes les mesures d’assistance et de secours et, s’il y a lieu de provoquer l’intervention de l’administration supérieure ».
La distinction doit être faite entre missions de secours et de sauvegarde : les secours sont assurés par les services qui en sont expressément chargés. Le maire a toujours la charge de la mise en œuvre des mesures de sauvegarde. Il peut exercer, en outre, selon les circonstances, la direction des opérations de secours.

 

La loi du 13 août 2004 de modernisation de la sécurité civile rappelle en effet que la fonction de directeur des opérations de secours (DOS) ne peut être assurée que par deux autorités : le maire sur le territoire de sa commune et le préfet à l’échelon du département. Le DOS est assisté sur le terrain par un commandant des opérations de secours (COS), généralement un officier sapeur-pompier. Le COS assure le commandement opérationnel des opérations de secours. Le DOS décide des orientations stratégiques et valide les actions proposées par le COS.

 

De manière générale, le maire assure donc la direction des opérations de secours dans la limite de sa commune jusqu’à ce que, si nécessaire, le préfet assume cette responsabilité dans les cas évoqués ci-après. Ainsi, le maire met en œuvre les premières mesures d’urgence, en lien étroit avec le COS chargé de la conduite opérationnelle des secours, et les mesures de sauvegarde.
Généralement, pour la plupart des opérations courantes des services de secours, le maire est juridiquement le responsable. Il n’a pas d’action à réaliser mais il est informé des actions effectuées par les services de secours.

 

Le préfet est DOS, dans les cas suivants :

  • si l’événement dépasse les capacités d’une commune,
  • lorsque le maire fait appel au représentant de l’État,
  • lorsque, le maire s’étant abstenu de prendre les mesures nécessaires, le préfet se substitue à lui, après une mise en demeure restée sans résultat,
  • lorsque l’événement concerne plusieurs communes.
  • lors de la mise en œuvre du plan ORSEC.

 

Le préfet, DOS, s’appuie donc sur le COS pour la conduite des opérations de secours et sur le maire pour le volet sauvegarde des populations. En effet, dans ce cas, le maire assume toujours, sur le territoire de sa commune ses obligations de mise en œuvre des mesures de sauvegarde vis à vis de ses administrés (alerte, évacuation…) ou des missions que le préfet peut être amené à lui confier (accueil éventuel de personnes évacuées…) dans le cadre d’une opération de secours d’ampleur ou de nature particulière nécessitant une large mobilisation des moyens.

 

Élaboration : le plan de sauvegarde communal (PCS) est élaboré à l’initiative du maire. À l’issue de son élaboration et lors de sa révision le PCS  fait l’objet d’un arrêté ; il est transmis au préfet.

Révision : le PCS est mis à jour par l’actualisation de l’annuaire opérationnel, il est révisé en cas d’évolution des risques ou si des modifications sont à apporter aux éléments obligatoires du PCS. Dans tous les cas, le délai de révision ne peut excéder cinq ans. Le PCS est consultable en mairie (sauf annuaire opérationnel).

Responsabilité du maire : la mise en œuvre du PCS relève de la responsabilité du maire.

Obligation d’élaboration : deux ans après l’approbation du plan de prévention des risques naturels (PPRN) ou du plan particulier d’intervention (PPI).
Aucune commune n’est à l’abri d’une catastrophe (accident routier, pluies torrentielles, tempête), il est donc conseillé à toutes les communes d’en élaborer un.

Activation du PCS : le plan communal de sauvegarde est activé par le maire, ou par son représentant désigné dans le plan : 1er adjoint, adjoint d’astreinte… de la propre initiative du maire, dès lors que les renseignements reçus ne laissent aucun doute sur la nature de l’événement, ou à la demande de l’autorité préfectorale (le préfet ou son représentant). La mise en application du plan fait l’objet d’un arrêté.

La réserve communale de sécurité civile : la loi du 13 août 2004 a institué la réserve communale de sécurité civile (RCSC). Son but est de constituer un groupe de personnes dont les compétences pourront être utilisées en cas de crise. La création de celle-ci permettra d’améliorer et d’accélérer les actions de sauvegarde lors d’événements. Cependant, la RCSC, qui repose sur le volontariat et le bénévolat, ne doit en rien se substituer au service départemental d’incendie et de secours, seul habilité à prodiguer des secours aux populations.

 

Présentation synthétique de la commune

 

La commune de Pechabou est située dans le sud-est de l’agglomération toulousaine, sur le territoire de la communauté d’agglomération du Sicoval. Elle appartient au canton de Castanet-Tolosan. Elle compte 2 042 habitants (chiffres 2014) et s’étend sur 354 hectares.

 

Liste des risques identifiés pour la commune de Pechabou :

  • risque inondation
  • risque rupture de barrage
  • risque sécheresse
  • risque lié au transport de matières dangereuses

 

Document de référence : arrêté préfectoral du 15/04/2013 dressant la liste des communes du département concernées par les risques naturels et technologiques majeurs.

 

Autres risques considérés par le PCS :

  • risque tempête
  • risque nucléaire
  • risque séisme
  • risques climatiques : grand froid, canicule

 

L’action communale en cas d’évènement majeur

 

La commune dispose d’agents en possession du brevet de sauveteur secouriste.

Chaque salle et établissement recevant du public a été équipé d’une trousse de premiers secours et deux défibrillateurs cardiaques automatiques ont été installés dans la partie haute (médiathèque) et basse du village (salle de la Musardière).

Création d’une page plan communal de sauvegarde sur le site internet communal pour informer les habitants et mise à disposition du guide Orsec je me protège en famille  téléchargeable en ligne afin qu’ils puissent se préparer à l’éventualité d’un événement majeur.

Élaboration d’un plan particulier de mise en sûreté (PPMS) dans les écoles.

 

Les différents risques

 

« La définition que je donne du risque majeur, c’est la menace sur l’homme et son environnement direct, sur ses installations, menace dont la gravité est telle que la société se trouve absolument dépassée par l’immensité du désastre. »

Haroun Tazieff

Le risque majeur est un phénomène d’origine naturelle ou technologique dont les conséquences sont catastrophiques pour la collectivité.

 

Il présente deux caractéristiques essentielles :

Sa gravité exceptionnelle, toujours lourde à supporter par les populations et parfois les États, de nombreuses victimes, des dommages importants aux biens et à l’environnement, sa fréquence, si faible qu’il peut échapper à la mémoire collective.

Un événement potentiellement dangereux ou aléa, n’est un risque majeur que s’il s’applique à une zone où des enjeux humains, économiques ou environnementaux sont présents. Le risque majeur est donc la confrontation d’un aléa avec des enjeux.

Risques majeurs à retenir

 

Avant : se préparer avec le Guide Orsec je me protège en famille

 

Pendant : s’informer grâce aux radios :

France Bleu Toulouse : 90.5 FM

France Inter : 88.1 FM

France Info : 105.5 FM

Sud Radio : 101.4 FM

 

Numéros d’urgence  :

Pompiers : 18 ou 112

Samu : 15 ou 112

Police : 17 ou 112

 

Équipement nécessaire en cas d’évacuation :

Eau et nourriture de secours, outils de base (couteau de poche…), lampe de poche avec jeux de piles de rechange ou lampe sans pile à manivelle (dynamo) et radio avec piles à  batteries ou à manivelle, bougies avec allumettes ou briquet, un sifflet, trousse médicale de premiers soins.

Risque inondation

 

Une inondation est une submersion plus ou moins rapide d’une zone, avec des hauteurs d’eau et des vitesses de courant parfois très supérieures à la normale. Elle est due à une augmentation du débit d’un cours d’eau provoquée par des pluies importantes et durables. Il existe des facteurs aggravant tels le caractère imperméable des sols, la fonte des neiges, la morphologie du lit fluvial, le taux de saturation du sol, la densité hydrographique…

 

La commune de Pechabou est située sur la zone Ariège-Hers, dans le secteur d’alerte nº 10 : Hers Mort (station d’alerte de Baziège). Elle est potentiellement exposée risque d’inondation de plaine ou crue lente : un débordement du cours d’eau, une remontée de la nappe phréatique, une stagnation des eaux pluviales.

 

Le réseau hydrographique de Pechabou se compose des deux cours d’eau suivants :

  • l’Hers Mort, cours d’eau principal qui traverse la commune sur sa partie est ;
  • le ruisseau de Maury, qui draine les coteaux sud du Lauragais de la commune de Pechabou, franchit le canal du Midi puis se jette dans l’Hers au droit de la commune de Castanet-Tolosan.

À noter également la présence sur la commune du canal du Midi qui traverse le territoire de Pechabou du sud au nord, en parallèle à la RD 813 et à l’autoroute A61.

 

Diagnostic de mars 2013 :  
Moins de 1/10e du territoire communal est concerné par un aléa lié aux inondations. L’aléa faible est le plus représenté sur la commune.
Les zones à enjeux identifiés sur le territoire (zones urbanisées) se développent en zone inondable sur une surface totale de 5,7 ha, soit 1,6 % de la superficie de la commune. La surface des espaces urbanisés situés en zone d’aléa est précisée dans le tableau ci-contre.

 

Sur la commune, environ 20 % des zones exposées aux aléas inondation sont urbanisées. La quasi-totalité de cet espace est concerné par un aléa faible ou modéré, correspondant à la problématique inondation.
Les principaux secteurs vulnérables sont : les quartiers pavillonnaires touchés par un aléa faible en amont et aval immédiat de la RD 813 ; quelques habitations éparses situées en bordure du canal du Midi. Aucun bâtiment sensible n’est à ce jour concerné par le risque inondation. À noter toutefois la présence d’un cimetière qui pourrait être potentiellement touché.

 

Phénomènes historiques connus  :

Le tableau présenté ci-dessous récapitule, en fonction du réseau hydrographique concerné par ordre chronologique, les principaux épisodes historiques relevés à Pechabou. Ces données sont issues des réunions de recueil de témoignages réalisés en commune, des études antérieures, etc.

Aménagement des cours d’eau, des bassins versants et des ouvrages de franchissement : curage, couverture végétale, barrages, digues, plages de dépôt, entretien des berges, ces compétence ont été déléguées au Sicoval.

Maîtrise de l’aménagement et de l’urbanisation dans les zones vulnérables par l’élaboration d’un plan de prévention des risques d’inondation qui indiquent : les zones inconstructibles et les zones dans lesquelles des prescriptions sont imposées aux occupations du sol autorisées ; les mesures concernant les particuliers.

Ces dispositions valent servitude dans tout document d’urbanisme en vigueur (PLU…).

Surveillance de la montée des eaux : abonnement des élus référents au dispositif d’information et d’alerte des services de prévision des crues.

 

Avant la crue, prévoir les gestes essentiels :

Fermer les portes et fenêtres, couper le gaz et l’électricité, mettre les produits sensibles au sec, surélever le mobilier, installer des passerelles d’accès, amarrer les cuves, faire une réserve d’eau potable et de nourriture, préparer l’évacuation.

Pendant :

S’informer de la montée des eaux (radio, mairie…), se conformer aux directives des services techniques de la commune et des sapeurs-pompiers, y compris en cas de mesure d’évacuation, essayer d’obturer les portes et soupiraux du domicile, couper l’électricité, rester dans les étages supérieurs des habitations, ne pas s’engager sur une aire inondée, n’évacuer qu’après en avoir reçu l’ordre.

Après :

Aérer et désinfecter les pièces, chauffer dès que possible, ne rétablir l’électricité que sur une installation sèche.

 

Risque rupture de barrage

 

Le dossier départemental des risques majeurs identifie le barrage de la Ganguise comme risque potentiel pour la commune de Pechabou.

 

Document de référence :
Arrêté préfectoral du 15/04/2013 dressant la liste des communes du département concernées par les risques naturels et technologiques majeurs
DDRM 31 (dossier départemental des risques majeurs Haute-Garonne)
DDRM Barrage de la Ganguise

 

Définition et identification du risque : 

Un barrage est un ouvrage naturel ou artificiel, généralement établi en travers d’une vallée, transformant un site naturel en réservoir d’eau. Si sa hauteur est supérieure ou égale à 20 m et la retenue d’eau supérieure à 15 millions de m³, il est qualifié de grand barrage, et à ce titre fait l’objet d’un plan particulier d’intervention (PPI), déclenché par le préfet.

Le barrage de la Ganguise est situé dans le département de l’Aude à 13 km à l’ouest de Castelnaudary, sur la rivière Ganguise, affluent de l’Hers Mort lui-même affluent de la Garonne. Sa retenue s’étend sur les communes audoises de Belflou, Gourvielle, Baraigne, Cumies et Molleville. C’est un barrage de terre compactée d’une hauteur de 33 mètres. Les apports d’eau proviennent de trois origines différentes : le bassin versant de la Ganguise (5 millions de m³ par an en moyenne) ; le barrage de Montbel par l’adducteur Hers-Lauragais (22 millions de m³ par an moyenne) ; la station de pompage de Naurouze alimentée par les eaux excédentaires du flanc sud de la Montagne Noire (2 millions de m³ par an en moyenne).

Onde de submersion
L’étude de propagation de l’onde de rupture a été menée sur 67 kilomètres dans la vallée de la Ganguise puis de l’Hers-Mort. Compte tenu de la particularité de ce barrage liée à la taille très réduite de son bassin versant, une rupture progressive par renard (phénomène d’érosion interne plus défavorable qu’une rupture par sur verse) a été simulée pour une cote de retenue correspondant au niveau des plus hautes eaux (235,67 m NGF) . Le débit maximal au droit du barrage, proche de 5 000 m³/s, est alors atteint en environ deux heures.

La zone d’inondation spécifique, couverte par l’analyse des risques, et dans laquelle l’élévation du niveau des eaux serait comparable à une inondation naturelle, concerne 50 communes de la Haute-Garonne situées entre Avignonet-Lauragais et Grisolle. Le temps d’arrivée de la vague de submersion indiqué dans le PPI est de trois heures.

 

Risque sécheresse

 

Le phénomène de retrait-gonflement des sols argileux a été mis en évidence en France suite à la sécheresse de l’été 1976 ; il constitue un cas particulier des mouvements de terrain.

 

Document de référence : PPRS approuvé arrêté préfectoral en vigueur : 01/10/2013

 

Contexte :

La loi nº 82-600 du 13 juillet 1982 relative à l’indemnisation de victimes de catastrophes naturelles a permis la prise en compte par les assurances des sinistres résultant de ce phénomène.
La Haute-Garonne est l’un des départements les plus touchés par des désordres du bâti suite à des périodes de sécheresse exceptionnelles. Les conséquences de ces sinistres pourraient être limitées, si certaines dispositions constructives étaient respectées lors de l’édification de bâtiments situés en zones sensibles.
Face à l’ampleur des désordres, l’État a engagé une politique de prévention visant à limiter les conséquences économiques de ce phénomène, notamment par la mise en place de plans de prévention des risques (PPR).

 

Suite à un inventaire départemental réalisé en 2000-2001 en Haute-Garonne, 586 communes subissent le risque de mouvements différentiels de terrain lié au phénomène de retrait-gonflement des sols argileux c’est pour cela qu’elles ont demandé la prescription d’un PPR sécheresse. L’examen de nombreux dossiers de diagnostics ou d’expertises révèle que beaucoup de sinistres auraient sans doute pu être évités ou que du moins leurs conséquences auraient pu être limitées, si certaines dispositions constructives avaient été respectées pour des bâtiments situés en zones sensibles au phénomène.
La prévention de ce risque passe par l’élaboration et la mise en oeuvre d’un plan de prévention des risques sécheresse (PPRS).

 

La commune de Pechabou est dotée d’un plan de prévention des risques naturels concernant les mouvements différentiels de terrain liés au phénomène de retrait-gonflement des sols argileux.
Le PPRS consiste à délimiter des zones apparaissant exposées à un niveau de risque homogène et à définir, pour chacune de ces zones, les mesures de prévention, de protection et de sauvegarde qui doivent y être prises, en application du code de l’environnement (articles L562-1 à L562-9).
Dans le cas particulier du phénomène de retrait-gonflement des argiles, les zones concernées, même soumises à un aléa considéré comme élevé, restent constructibles. Les prescriptions imposées sont, pour l’essentiel, des règles de bon sens dont la mise en œuvre n’engendre qu’un surcoût relativement modique, mais dont le respect permet de réduire considérablement les désordres causés au bâti, même en présence de terrains fortement susceptibles vis-à-vis du phénomène de retrait-gonflement.
Cette réglementation concerne essentiellement les constructions futures. Quelques consignes s’appliquent toutefois aux bâtiments existants afin de limiter les facteurs déclenchants et/ou aggravants du phénomène de retrait-gonflement.
Le non respect du règlement du PPR peut conduire à la perte du droit à l’indemnisation de sinistres déclarés, et ceci malgré la reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle.

 

Risque lié au transport de matières dangereuses TMD

 

Du fait de sa traversée par l’axe très fréquenté de la RD 813, la commune de Pechabou est potentiellement exposée au risque lié au TDM.

 

Définition et identification du risque

Une matière dangereuse est une substance qui, par ses propriétés physiques ou chimiques, ou bien par la nature des réactions qu’elle est susceptible de mettre en œuvre, peut présenter un danger grave pour l’homme, les biens ou l’environnement.
Elle peut être inflammable, toxique, explosive, corrosive ou radioactive. Le transport de matières dangereuses (TMD) concerne également tous les produits dont nous avons régulièrement besoin comme les carburants, le gaz, les engrais, solides ou liquides, et qui, en cas d’événement, peuvent présenter des risques pour les populations ou l’environnement.
Le transport routier est le plus exposé, car les causes d’accidents sont multiples: état du véhicule, faute de conduite du conducteur ou d’un tiers, météo… Produits dangereux, mode de stockage et mode de transport peuvent ensemble constituer un aléa supplémentaire. Par exemple, un combustible liquide, transporté dans une citerne pourra dans un virage, faire déplacer le centre de gravité et basculer le camion : 72 % des accidents de TMD mettent en cause des camions citernes.

 

Les principaux dangers liés aux TDM

L’explosion : elle peut être occasionnée par un choc avec production d’étincelles, notamment pour les citernes de gaz inflammable, par l’échauffement d’une cuve de produit volatil ou comprimé, par le mélange de plusieurs produits ou par l’allumage inopiné d’artifices ou de munitions.

L’incendie : il peut être causé par l’échauffement anormal d’un organe du véhicule, un choc contre un obstacle, avec production d’étincelles, l’inflammation accidentelle d’une fuite, une explosion au voisinage immédiat du véhicule, voire un sabotage. 60 % des accidents de TMD concernent des liquides inflammables.

Le nuage toxique, qui peut être dû à une fuite de produit toxique ou au résultat d’une combustion, même d’un produit non toxique, qui se propage à distance du lieu d’accident. On définit alors un périmètre de danger.

La pollution de l’atmosphère, de l’eau et du sol a les mêmes causes que le nuage toxique. L’eau est un milieu particulièrement vulnérable. Elle propage la pollution sur de grandes distances ; l’homme en est dépendant pour sa boisson, son hygiène.

Les effets des accidents de TMD
Les accidents de TMD très graves pour les personnes, sont peu fréquents en France.

Effets sur les hommes : effets de souffle et traumatismes liés aux projectiles lors d’une explosion, brûlures. En cas d’intoxication : troubles neurologiques, respiratoires, cardio- vasculaires…

Effets sur les biens : destructions mécaniques ou thermiques de bâtiments et de véhicules.
Pour une pollution aquatique, détérioration des dispositifs de pompage.

Effets sur l’environnement : arbres arrachés ou brûlés suite à l’explosion ou l’incendie ; nuage toxique et contamination de l’air avec dépôt toxique sur les parties aériennes des végétaux, et  conséquences sur l’alimentation des humains et des animaux ; pollution du sol matérialisée par la contamination de la flore, des cultures par les racines et de la nappe phréatique ; pollution de l’eau avec destruction de la flore et de la faune aquatiques et eau impropre à la consommation.

 

Identification des produits dangereux

Tous les transports de matières dangereuses sont accompagnés, sur les véhicules, camions ou wagons, de plaques signalétiques orange réfléchissantes. Elles permettent l’identification rapide de la nature du produit et du danger. Ces plaques doivent se trouver à l’avant et à l’arrière du véhicule, elle sont de forme rectangulaire de 30 cm de hauteur sur 40 cm de longueur.

 

La plaque « code danger » est divisée en deux :

Le numéro supérieur est le « code danger » : il indique la nature du ou des dangers présentés par la matière, par une simple interprétation des chiffres de 0 à 9.
Il y a toujours au minimum deux chiffres, le second étant 0 s’il n’y a qu’un danger. Par contre, si le code est précédé d’un X, cela signifie que la matière réagit dangereusement au contact de l’eau.Le numéro d’identification du danger ainsi constitué permet de déterminer immédiatement le danger principal (1er chiffre), et le ou les dangers subsidiaires de la matière (2e et 3e chiffre).
Par ailleurs, le doublement d’un chiffre indique une intensification du danger : par exemple, 33 signifie liquide très inflammable, 22 : gaz réfrigéré, 44 : solide inflammable qui à une température élevée se trouve à l’état fondu et 99 : matières dangereuses diverses transportées à chaud.

Le numéro inférieur est le code matière : il s’agit du numéro d’identification de la matière (NIP) en quatre chiffres, conforme à une nomenclature de l’ONU sous lequel est référencé le produit transporté.

 

Que faire en cas d’accident de TDM ?

Avant
Savoir identifier un convoi de matières dangereuses et les risques engendrés grâce aux panneaux et pictogrammes apposés sur les camions

Pendant
Protéger : pour éviter un sur-accident, baliser les lieux du sinistre avec une signalisation appropriée, et faire éloigner les personnes à proximité. Ne pas fumer : installation de barrières de sécurité…

Donner l’alerte aux sapeurs-pompiers (18 ou 112) et à la police ou la gendarmerie (17 ou 112).

Dans le message d’alerte, préciser si possible :

› le lieu exact (commune, nom de la voie, point kilométrique, etc.)
› le moyen de transport (poids-lourd, canalisation, train, etc.)
› la présence ou non de victimes
› la nature du sinistre : feu, explosion, fuite, déversement, écoulement, etc
› le cas échéant, le numéro du produit et le code danger.

En cas de fuite de produit :
› ne pas toucher ou entrer en contact avec le produit (en cas de contact : se laver et si possible se changer)
› quitter la zone de l’accident : s’éloigner si possible perpendiculairement à la direction du vent pour éviter un possible nuage toxique
› rejoindre le bâtiment le plus proche et se confiner.

 

Risque tempête

 

La carte de vigilance météo est accessible sur le site de Météo-France

 

L’atmosphère est un mélange de gaz et de vapeur d’eau, réparti en couches concentriques autour de la terre.
Trois paramètres principaux caractérisent l’état de l’atmosphère :

› la pression : pesant 5 600 millions de tonnes, l’atmosphère, retenue par la pesanteur, exerce une pression importante à la surface du globe. Dans nos régions, elle varie de 950 à 1 050 hecto Pascals. Les 9/10e de la masse atmosphérique occupent les 10 premiers kilomètres au-dessus de la surface terrestre. Les zones de basses pressions sont appelées dépressions; celles où les pressions sont élevées, anticyclones.

› la  température : très variable en fonction de l’altitude, la longitude, la saison, les conditions météo, elle diminue depuis le sol jusqu’au sommet de la troposphère, sauf cas très particuliers.

› le taux d’humidité ou hygrométrie : plus l’air est chaud, plus il peut contenir de vapeur d’eau.

 

Une tempête correspond à l’évolution d’une perturbation atmosphérique ou dépression, où se confrontent deux masses d’air aux caractéristiques bien distinctes (température, teneur en eau).

Cette confrontation engendre un gradient de pression très élevé, à l’origine de vents violents et le plus souvent de précipitations intenses.

Le contact entre deux masses d’air de caractéristiques différentes est appelé un front. On distingue les fronts chauds et les fronts froids.

 

Les tornades sont considérées comme un type particulier de manifestation des tempêtes, caractérisé notamment par une durée de vie limitée et par une aire géographique touchée minime par rapport aux tempêtes classiques. Ces phénomènes localisés peuvent toutefois avoir des effets dévastateurs, compte tenu en particulier de la force des vents induits (vitesse maximale de l’ordre de 450 km/h).

L’essentiel des tempêtes touchant la France se forme sur l’océan Atlantique, au cours des mois d’automne et d’hiver (on parle de « tempête d’hiver»), progressant à une vitesse moyenne de l’ordre de 50 km/h et pouvant concerner une largeur atteignant 2 000 km. Les tornades se produisent quant à elles le plus souvent au cours de la période estivale.

 

Comment se manifeste la tempête ?

Les vents : conséquences directes de l’inégalité des pressions, ils sont d’autant plus violents que la chute de pression est importante et rapide entre l’anticyclone et la dépression. Ils sont aussi fonction de la force de Coriolis, la surface du sol…

Les pluies : les pluies accompagnant les perturbations peuvent provoquer des dégâts importants, inondations, glissements de terrain, coulées de boue… qui amplifient ceux causés par le vent.

Les vagues : la hauteur des vagues dépend de la vitesse du vent, un vent soufflant à 130 km/h peut engendrer des vagues déferlantes de 15 m de haut.

 

Les conséquences sur les personnes et les biens

D’une façon générale, du fait de la pluralité de leurs effets (vents, pluies, vagues) et de zones géographiques touchées souvent étendues, les conséquences des tempêtes sont fréquemment importantes, tant pour l’homme que pour ses activités ou pour son environnement.

Les conséquences humaines : personnes directement ou indirectement exposées, de la blessure légère au décès. Au nombre des victimes corporelles, souvent important,  s’ajoute un nombre de sans-abri souvent considérable compte tenu des dégâts pouvant être portés aux constructions. Dans de nombreux cas, un comportement imprudent ou inconscient est à l’origine des décès : personne voulant franchir une zone inondée, à pied ou en véhicule, pour aller à son travail ou chercher son enfant à l’école. Ce constat souligne clairement les progrès encore nécessaires dans la prise de conscience par la population de la bonne conduite à adopter en situation de crise.

Les conséquences économiques : les destructions ou dommages portés aux édifices privés ou publics, aux infrastructures industrielles ou de transport, ainsi que l’interruption des trafics routier, ferroviaire ou aérien peuvent se traduire par des coûts, des pertes ou des perturbations d’activités importants. Par ailleurs, les réseaux d’eau, téléphonique et électrique subissent à chaque tempête, à des degrés divers, des dommages à l’origine d’une paralysie temporaire de la vie économique. Enfin, le milieu agricole paye régulièrement un lourd tribut aux tempêtes, du fait des pertes de revenus résultant des dommages au bétail, aux élevages et aux cultures.

Les conséquences environnementales : parmi les atteintes portées à l’environnement pour la faune, la flore, le milieu terrestre et aquatique, on peut distinguer celles portées par effet direct des tempêtes (destruction de forêts par les vents, dommages résultant des inondations,) et celles portées par effet indirect des tempêtes (pollution du littoral plus ou moins grave et étendue consécutive à un naufrage, pollution à l’intérieur des terres suite aux dégâts portés aux infrastructures de transport).

 

L’alerte

Elle concerne les phénomènes météorologiques suivants :  vents violents, fortes précipitations, orages, neige et verglas, avalanches (du 1/11 au 6/06), canicule (du 1/06 au 30/09), grand froid (du 1/11 au 30/03).

Des cartes de vigilance, élaborées au moins deux fois par jour et diffusées à 6 h et 16 h, informent si un danger peut toucher le département dans les 24 h.

 

Ces cartes prévoient quatre niveaux :
› niveau vert : pas de vigilance particulière
› niveau jaune: état de vigilance
› niveau orange : état de grande vigilance
› niveau rouge : état d’extrême vigilance.

 

Les niveaux vert et jaune n’appellent aucune réaction en terme d’alerte publique, la couleur jaune devant toutefois attirer l’attention des personnes pratiquant une activité sportive ou professionnelle exposée au risque météorologique.

La fréquence de mise à jour de ces bulletins de suivi passe de 6 à 3 heures lorsque le phénomène atteint la région, voire moins en situation catastrophique.

 

Équipement : achat de matériel, débroussailleuse, broyeur de végétaux…

Entretien régulier des espaces verts par les services techniques.

 

Risque nucléaire et industriel

 

Le risque industriel majeur est le risque d’un événement accidentel entraînant des conséquences immédiates graves pour le personnel, les riverains, les biens et l’environnement. Afin d’en limiter la survenue et les conséquences, les établissements les plus dangereux sont soumis à une réglementation stricte et à des contrôles réguliers.

 

Les principales manifestations du risque industriel sont :

› l’incendie par inflammation d’un produit au contact d’un autre, d’une flamme ou d’un point chaud, avec risque de brûlures et d’asphyxie ;

› l’explosion par mélange avec certains produits, libération brutale de gaz avec risque de traumatismes directs ou par l’onde de choc ;

› la dispersion dans l’air, l’eau ou le sol de produits dangereux avec toxicité par inhalation, ingestion ou contact.

Ces manifestations peuvent être associées.

 

Quels sont les risques pour la commune ?

Les risques industriels en Haute-Garonne sont liés à la présence d’industries chimiques et papetières, de dépôts d’hydrocarbures liquides et liquéfiés ainsi que certaines installations classées qui fabriquent ou stockent des produits dangereux, régies par la directive SEVESO.
En 2008, les établissements SEVESO sont au nombre de 14 dans le département, dont 11 soumis à des servitudes particulières.

La commune de Pechabou n’est pas dans le périmètre désigné par le PPI (plan particulier d’intervention) de ces sites.

 

Le risque nucléaire

En matière de prévention du risque nucléaire, le gouvernement a mis en place un plan de distribution des comprimés d’iode stable aux populations en cas d’accident.
La Haute-Garonne étant limitrophe avec le département du Tarn-et-Garonne (82) dans lequel est située la centrale de Golfech, des stocks de première nécessité ont ainsi été constitués dans le département. Les communes concernées ont reçu un stock de comprimés évalué par rapport au nombre de ses habitants. La prise de ce médicament ne doit avoir lieu que lorsque l’alerte a été donnée par les autorités (au plus tard une heure après l’exposition au nuage radioactif).

Il n’y a pas de centrale nucléaire sur le territoire départemental. La centrale nucléaire la plus proche est celle de Golfech située dans le département limitrophe du Tarn-et-Garonne.

 

Les mesures proses dans le département

Suivant les niveaux d’exposition, plusieurs actions peuvent être prescrites aux personnes susceptibles d’être exposées (mise à l’abri, évacuation, restrictions de la consommation, distribution de comprimés d’iode).
Suite à une circulaire du 11 juillet 2011, les comprimés, jusqu’alors prépositionnés dans chaque commune, sont désormais conservés dans un unique lieu de stockage départemental choisi par l’établissement de préparation et de réponse aux urgences sanitaires (EPRUS). Le préfet organise dans son département les modalités de mise à disposition de la population en cas d’urgence, en s’appuyant notamment sur les maires, et selon un plan ORSEC dispositif de stockage et de distribution des comprimés d’iodure de potassium hors des zones couvertes par un plan particulier d’intervention.

Le stockage des comprimés : le stock départemental est conservé pour moitié dans un unique site de stockage départemental, pour moitié sur la plate-forme zonale située en Haute-Garonne. Ces modalités de gestion des comprimés répondent à des exigences en matière de garantie de la conservation de ces produits pharmaceutiques dans de bonnes conditions, et de traçabilité et facilité de remobilisation des stocks.

La distribution des comprimés à la population : le circuit de distribution retenu est celui des mairies. Le stock de comprimés détenu par l’établissement de répartition pharmaceutique couvre les besoins départementaux conformément à la posologie applicable et aux préconisations du Conseil supérieur de l’hygiène publique de France, à savoir l’administration aux personnes de moins de 40 ans. Une tournée d’acheminement est donc organisée dès que possible pour desservir cette population prioritaire.

La mise en œuvre du dispositif de distribution des comprimés à la population déclenche le réapprovisionnement immédiat de l’établissement de répartition pharmaceutique depuis la plateforme zonale, afin de permettre la distribution de comprimés au reste de la population, au moyen d’une seconde tournée d’acheminement. Chaque commune est en charge de l’organisation de la distribution des comprimés d’iodure de potassium à sa population municipale. La délivrance des comprimés s’effectue dans le cadre privé et familial.

Il n’est pas prévu de distribution dans le cadre scolaire (à l’exception des internats) ou professionnel. Des lots spécifiques de comprimés sont prévus pour les établissements de santé. Dans les centres de distribution, un circuit prioritaire est prévu pour les forces de l’ordre, services de secours et personnes impliquées dans la mise en œuvre du dispositif de distribution afin de leur permettre d’être opérationnels dans les plus brefs délais.

 

Alerte et consignes de sécurité

Les caractéristiques techniques du signal national d’alerte ont été définies par arrêté ministériel du 23/03/2007*.

Ce signal consiste en trois cycles successifs d’une durée de 1 minute et 41 secondes chacune et séparées par un intervalle de 5 secondes, d’un son modulé en amplitude ou en fréquence.

 

Consignes spécifiques au risque nucléaire

Avant :
• Connaître les risques, les consignes de sauvegarde et le signal d’alerte.

Pendant :
• La première consigne est le confinement ; l’évacuation peut être commandée secondairement par les autorités (radio ou véhicule avec haut-parleur).
• Suivre les consignes des autorités en matière d’administration d’iode stable.

Après :
• Agir conformément aux consignes :
– si l’on est absolument obligé de sortir, éviter de rentrer des poussières radioactives dans la pièce confinée (se protéger, passer par une pièce tampon, se laver les parties apparentes du corps, et changer de vêtements) ;
– en matière de consommation de produits frais ;
– en matière d’administration éventuelle d’iode stable.
• Dans le cas, peu probable, d’irradiation : suivre les consignes des autorités, mais toujours privilégier les soins d’autres blessures urgentes à soigner.

• Dans le cas de contamination : suivre les consignes spécifiques.